

Sans surprise, les Etats-Unis ne sont pas aimés dans les contrées musulmanes. Leur image est catastrophique dans les territoires palestiniens. Ce n’est pas étonnant, étant donné l’injustice que subissent les palestiniens depuis des décennies. Les Etats-Unis ne sont pas neutres dans les affaires du moyen orient. Ils envoient chaque année, plus de 3 milliards de dollars US à Israël, dont les tanks et les armes tuent, massacrent et détruisent les maisons palestiniennes. Toute la politique américaine du 20ème siècle a consisté à supporter Israël politiquement, économiquement et militairement.
Ce n’est pas fameux non plus dans des pays d’Amérique latine tel L’Argentine. Les Allemands, les Français et les Espagnols rejettent les idéaux américains et leur façon de gérer les affaires du monde. En gros, les résultats obtenus avec cette étude étaient prévisibles, à mon sens. Par contre, qu’est ce qui peut bien pousser les peuples africains à faire confiance aux idées et vues américaines ? J’avoue ne pas avoir de réponse.
Je résidais aux Etats-Unis quand les tours du World Trade Center ont été attaquées par des terroristes. Je me rappelle bien de ce jour là. J’étais en train de préparer mon matériel pour l’expérience du jour quand un mes collègues vient m’informer de la terrible nouvelle. Au début, je croyais à une farce, mais je me suis vite rendu compte de l’ampleur du désastre vu les mines décomposées de tout mon département. J’ai du faire ce que j’avais à faire tout en ayant un œil sur l’actualité sur mon ordinateur. Je ne vous raconte pas l’hystérie collective. Il faut dire que j’étais dans un état du sud réputé conservateur. Les gens ont sorti les drapeaux, dans les maisons, les voitures et des fois aux bureaux. Après tout, c’est une réaction que je peux comprendre. Mais moi, je n’ai pas eu envie qu’on me saccage ma Chevrolet, j’ai retiré le drapeau tricolore que j’avais collé derrière ma voiture. Avec le refus de la France de suivre les américains dans leur délire, le "French bashing" battait son plein, les restaurateurs déversaient leurs stocks de Bordeaux, et certains ont vu leur façade de maison taguée. Ce n’est évidemment rien par rapport aux agressions physiques et assassinats dont étaient victimes quiconque ressemblant à un moyen oriental.
Les débats télévisés se suivaient et se ressemblaient à tel point que pratiquement tous les journalistes, commentateurs, consultants étaient pour une revanche et vite. Une question qui revenait souvent dans les discussions (à la télé, radios, aux bars, au congrès même) c’était : Why do they hate us ? Pourquoi nous haïssent-ils ?
Il paraît que la fille de Dubya (GW Bush) avait posé la question à Papa chéri. La réponse du Cow-boy : Parce qu’ils n’aiment pas notre liberté, parce qu’ils n’aiment pas our way of life, parce qu’ils nous envient, ma chérie. Mais alors pourquoi tant de français, d’allemands et d’autres ne font pas confiance aux américains ?
J’essayais de discuter du problème avec mes collègues de travail et même avec des inconnus autour d’un verre dans un bar branché. Je me suis rendu compte que nous n’étions pas sur la même longueur d’onde. Surtout la question, pourquoi nous haïssent-ils ? Bêtement, je pars de l’idée que le "ils" en question doit correspondre aux terroristes, islamiques certes, mais aux terroristes. La plus part de mes interlocuteurs, comprennent le "ils" comme musulmans dans leur ensemble. A partir de là, le débat est biaisé. La majorité des musulmans au moyen orient et ailleurs ont été horrifiés au vu des images du WTC en destruction. Ce qu’ils redoutaient le plus c’est l’amalgame et les considérer comme de potentiels terroristes. C’est malheureusement ce qui s’est passé. L’administration américaine a apporté les mauvaises solutions à un vrai problème. Vous connaissez l’histoire, armes de destruction massive, Irak, apporter la démocratie et la liberté aux barbares, et cætera. Ils auraient mieux fait de réfléchir sur leur comportement et leurs actions à travers certaines parties du monde. A mon avis, leur comportement ne peut générer que de l’hostilité. Je parle bien de l'administration américaine.